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Le FIRCA et ses partenaires sensibilisent des hévéaculteurs à cultiver l’hévéa dans l’ancienne boucle de cacao

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Le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA), l’Association des Professionnels du Caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) et le Centre national de recherche agronomique (CNRA) implémentent le projet “Adaptation des clones en zones marginales : valorisation des jachères de l’ancienne boucle du cacao” dont les conclusions appellent à cultiver l’hévéa pour revaloriser les zones “marginales” de l’ancienne boucle du cacao, face au changement climatique et à la déforestation.

Dans ce cadre, trois ateliers de restitution du projet de recherche se sont tenus respectivement à Bocanda (région du N’Zi), Bongouanou et Arrah (région du Moronou), du 8 au 11 novembre 2022. Ces rencontres visaient à sensibiliser les hévéaculteurs à cultiver l’hévéa dans les zones dites marginales de l’ancienne boucle de cacao.

Depuis la parcelle expérimentale du projet à Bocanda, dans la plantation du producteur Gongo Kouadio, le chef de la délégation de l’APROMAC à cette activité,  Dr. Dian Kouadio, a rappelé que la pratique de la cacaoculture extensive a contribué à une déforestation intense dans les départements de Dimbokro, Bocanda, Daoukro, Bongouanou, M’Batto et Arrah et à la réduction drastique de la pluviométrie.  » Cela a eu pour conséquence de rendre marginaux ces départements pour la cacaoculture », a ajouté Dr Dian.

Poursuivant, il a indiqué que « Cet état de fait a entrainé une migration des populations vers l’Ouest et le Sud-Ouest avec son corolaire de conflits de cohabitation », a relevé Dr Dian. Selon lui, l’hévéa, du fait de sa rusticité et de son système racinaire à la fois pivotant et traçant, peut s’adapter à des zones plus ou moins sèches en s’approvisionnant en eau à de grandes profondeurs de sol.

Ce projet, financé par le FIRCA en partenariat avec le l’APROMAC et mis en œuvre par le CNRA, vise à définir les conditions de la pratique optimale de cette culture, dans ce nouvel écosystème.

Après 15 années de conduite, Dr Elabo Angeline du CNRA a restitué les résultats obtenus dans la filière hévéa. Ainsi, à l’instar des départements de l’ancienne boucle du cacao, à Bocanda, « les clones les plus vigoureux et les plus productifs sont PB 235, IRCA 230, IRCA 317 et IRCA 111. De ces quatre clones, IRCA 230 a montré une plus grande stabilité de sa production quelles que soient l’année et la localité ».

Pour la cheffe du Programme hévéa au CNRA, ceci montre qu’il est possible d’adapter des clones d’hévéa en zones marginales afin de valoriser les jachères de l’ancienne boucle du cacao. De plus, les plants débourrés en sacs constituent le matériel de plantation le mieux adapté à ces départements. A défaut, elle conseille aux planteurs d’utiliser des plants non débourrés en sacs. Aussi, pour réduire les taux de mortalité post-planting, est-il recommandé de créer les plantations pendant la grande saison des pluies qui s’étend d’avril à juin.

Pour sa part, le Directeur du département des cultures d’exportation et des productions forestières au FIRCA, Mme Traoré Assita, a souligné que la culture de l’hévéa améliore le climat et la pluviométrie dans les zones marginales, exhortant les planteurs à respecter les consignes du CNRA.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire occupe le premier rang en Afrique et le 3ème au niveau mondial des producteurs d’hévéa avec une production évaluée à 1.100.000 tonnes par an.

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