Le Conseil Coton-anacarde (CCA) veut susciter une forte consommation des produits dérivés du cajou en Côte d’Ivoire, à travers une campagne de promotion qu’il organise auprès des femmes, depuis maintenant trois ans. Après les communes de Yopougon et de Cocody, l’équipe du CCA a choisi le quartier populaire d’Abobo pour héberger la célébration de la « Fête des mères en cajou ».
Le clou de cet évènement s’est tenu le samedi 08 juin 2024 à l’espace Agora de la commune. Durant quatre jours, près de 500 femmes contre 300 initialement prévues, ont participé à la session de formation.
Des diplômes de participation leur ont été décernés lors dernière journée par le Conseil Coton- Anacarde et la mairie d’Abobo. Le Directeur Général du Conseil Coton-anacarde, Dr Coulibaly Adama a souligné qu’il s’agit d’encourager la consommation du cajou dans les ménages. En effet, ce sont environ une trentaine d’unités industrielles, d’une capacité installée de 350 000 tonnes de noix de cajou, qui transforment tous ces produits qui ont exposés durant ces quatre jours de promotion. Ces usines ont généré plus de 15.000 emplois directs, dont 70% de femmes.
Dr Adama Coulibaly a salué la perspicacité de la Présidente du Sénat, Kandia Camara, Maire de la commune d’Abobo, pour l’occasion unique qu’elle a offert au Conseil coton-anacarde pour la promotion et la vulgarisation de la consommation locale des produits dérivés du cajou.
Très heureuse du choix porté sur la commune d’Abobo pour accueillir ces journées de promotion, Kandia Camara a assuré que la transformation de l’anacarde génère de nombreux emplois et des revenus substantiels, notamment, au profit des femmes. Et d’annoncer la création d’un marché de commercialisation des produits dérivés à Abobo.
Produit aux mutiples valeurs nutritionnelles et thérapeutiques, Dr Jean Noël Kouamé, a soutenu que l’anacarde fonctionne comme un médicament et lutte contre plusieurs maladies, dont la malnutrition chez l’enfant, l’hypertension artérielle, la constipation et la cirrhose de foie. Poursuivant, il a conseillé la consommation des différents produits du cajou pour une meilleure santé, à savoir le jus, la pâte, le vinaigre, le lait et l’huile.
Il est important de souligner que cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la Chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA), financé par la Banque mondiale.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a transformé 265.863 tonnes de noix brutes de cajou en 2023 contre 40.383 tonnes en 2016. Le taux de transformation locale de la noix de cajou est passé de 6,22% en 2016 à 21% de la production nationale en 2023. Deuxième exportateur d’amandes et troisième pays transformateur au monde, la Côte d’Ivoire ambitionne de transformer 50% de sa production en 2027.