13 février 2019 (lepaysann.net) Un Guide de bonnes pratiques de traçabilité dans le secteur de l’anacarde, élaboré par la Société financière internationale (IFC), en partenariat avec les gouvernements ivoirien et canadien ainsi que le Conseil coton-anacarde, a été présenté hier dans les bureaux de la Banque mondiale à Abidjan.
« Ce guide répond à des exigences claires du marché international », a expliqué David Ivanovic, spécialiste en agro-business à la SFI. « Si la Côte d’Ivoire veut exporter des produits à très haute valeur ajoutée, elle doit répondre à des exigences de qualité et de salubrité des marchés internationaux tel que ceux de l’Union européenne ou de l’Amérique du Nord. »
Ce Guide a pour objectif de fournir aux PME de la chaîne de valeur de la noix de cajou des connaissances techniques et de gestion pour mettre en place un système de documentation et de traçabilité conforme aux réglementations et normes en vigueur sur les marchés internationaux. Car un des grands challenges du secteur de la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire est « la compétition avec les exportateurs de noix de cajou brut qui, eux, ont accès à du capital moins cher qui vient de l’Inde ou du Vietnam« , a-t-il poursuivi.
Le lancement du Guide fait partie d’un projet multi-pays de 5,8 milliards F CFA (10 millions $) financé par le Canada.
Cette initiative appuie le programme «Investment Climate Agribusiness» soutenu par la SFI, dont le but est d’accompagner le gouvernement ivoirien dans la mise aux normes et standards des produits transformés d’anacarde et de faciliter l’accès au financement pour les acteurs de la filière, souligne Abidjan.net. Elle accompagne aussi le Conseil Coton-Anacarde à former certains transformateurs de noix de cajou à la traçabilité des produits.
Rappelons que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, avec une production de plus de 760 000 tonnes en 2018. Cependant, près de 90 % des noix sont exportées sans aucune valeur ajoutée vers des pays comme l’Inde et le Vietnam. Le pays qui transforme actuellement moins de 10% de sa production envisage de transformer 50% des noix de cajou sur son sol, soit environ 400 000 tonnes.
Source : commodafrica.com