25 janvier 2019 (lepaysann.net) La problématique de l’immigration irrégulière est l’un des phénomènes préoccupants auxquels sont confrontés la plusieurs pays en voie de développement. En effet, la pauvreté, le chômage, la faiblesse de perspectives économiques amènent de nombreux jeunes africains à quitter leur pays pour l’Europe. Aussi, pour freiner ce phénomène, la Côte d’Ivoire s’est-elle engagée, à travers des programmes de réinsertion et de développement à redonner espoir à sa jeunesse.
C’est dans ce cadre que s’est tenue le mercredi 23 janvier 2018, à la zone ANADER d’Abidjan, la remise des attestations de fin de formation à près de 200 bénéficiaires dont 135 migrants de retour en Côte d’Ivoire et 65 potentiels migrants.
Ce projet de formation mis en œuvre conjointement par l’Union Européenne (UE) et l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) avec l’appui technique de l’Agence Nationale d’Appui au développement Rural (ANADER), vise à offrir aux migrants, des opportunités de réintégration socio-économique. Il s’agit notamment, pour l’ANADER, d’accompagner ces personnes dans l’auto-emploi par la création d’activités génératrices de revenus (AGR). L’Agence leur apporte à cet effet, un encadrement technique dans les activités de cultures maraîchères, d’élevage de volailles et de lapins,la transformation de manioc ainsi quede l’arachide, et la commercialisation des produits agricoles.
Selon le Directeur Général de l’ANADER, Dr SIDIKI CISSE, le secteur agropastoral offre plusieurs d’opportunités aux jeunes qui ont le courage d’entreprendre. C’est pourquoi,il les a rassurés que son Agence se tiendra à leurs côtés pour une réinsertion socioéconomique durable.
La représentante de l’OIM, Mme lAVINIA PRAM, a présenté ce projet comme une nouvelle chance que les différents partenaires offrent aux jeunes migrants.Financé à hauteur de 200 000 000 CFA, il constitue pour les bénéficiaires,une opportunité de réaliser une activité génératrice de revenus de leur choix afin de se construire économiquement et socialement.
La série d’allocutions a été close par l’intervention de Mme Goita Ouattara, représentant la Direction Générale des Ivoiriens de l’Extérieur (DGIE) qui a sensibilisé les bénéficiaires du jour sur les risques de l’immigration clandestine et les a exhortés à prendre leur place dans le développement de leur pays.
A ce jour, ce sont 3 exploitations de volailles de chair, 1 exploitation de production de lapins et 5 unités de production et de transformation de manioc qui ont été mis en place par les bénéficiaires.
A titre d’illustration de perspectives heureuses de ce programme,une visite s’est effectuée à Songon sur une exploitation d’élevage de lapins mis en place par un groupe de 10 jeunes bénéficiaires du projet. Ce groupement présidé par Mlle Bakayoko Djamila a démarré ses activités en novembre 2018. En quelques semaines, ce sont 93 lapins destinés à la vente qui ont été obtenus. Selon la présidente, le groupe propose une vente en ligne via internet d’une gamme variée de lapins allant de 4000 à 4500 FCA l’unité. Elle et ses collègues se disent satisfaits des retombées financières de leur activité, car à ce jour, la vente en ligne permet une commercialisation de plus de 20 lapins par semaine, chiffre qu’ils envisagent d’accroître très rapidement.
Relevons que ce projet issu du partenariat ANADER-OIM est exécuté dans d’autres régions notamment, à Daloa. L’Agence apporte son appui par la formation des bénéficiaires sur les itinéraires techniques des productions animales et végétales, la gestion entrepreneuriale, la comptabilité simplifiée et les techniques de commercialisation. Elle accompagne également dans la mise en œuvre et le suivi des projets identifiés par les bénéficiaires.
Source : Ahua K. (www.lepaysann.net)