21 février 2019 (lepaysann.net) La campagne de commercialisation de la noix de cajou au titre de l’année 2019 a été lancée officiellement ce mercredi 20 février 2019, au cours d’une cérémonie à la Caisse de stabilisation, à Abidjan-Plateau.
C’est Mamadou Bamba, président du conseil d’administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, qui a procédé, au lancement officiel de la campagne 2019 de la commercialisation, en souhaitant une excellente campagne à l’ensemble des acteurs. Le PCA a indiqué que “le prix bord champ plancher a été fixé à 375 F CFA/Kg de noix de cajou bien séchées, bien triées, exemptes de matières étrangères et à 400 F CFA/Kg pour le magasin intérieur ainsi qu’à 469 F CFA/Kg”, précisant que “le prix bord champ est un prix plancher minimum en dessous duquel aucune transaction commerciale n’est autorisée”.
Il a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de respecter scrupuleusement les prix planchers fixés au risque de sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de l’agrément. Par ailleurs, il a rappelé l’utilisation obligatoire des documents de transaction et des sacheries de la filière.
“La campagne 2019 doit permettre de tirer les leçons de la dernière campagne, afin de consolider les acquis de la réforme, en mettant davantage l’accent sur l’amélioration de la qualité marchande et le renforcement des mesures incitatives pour l’augmentation du taux de transformation locale”, a déclaré Mamadou Bamba.
Le Directeur général du conseil Coton Anacarde, le Dr Adama Coulibaly a quant à lui expliqué que la production attendue pour 2019 est estimée à 800.000 tonnes, contre 750.000 tonnes en 2018. Il a aussi indiqué que 69.000 tonnes de noix de cajou ont été transformées localement sur un objectif de 100.000 tonnes. Pour 2019, ce sont 160.000 tonnes qui sont prévues pour être transformées localement, a fait savoir le Dr Adama Coulibaly.
S’exprimant sur le phénomène récurrent de la fuite des produits vers les pays frontaliers notamment le Ghana, le Directeur général du Conseil Coton Anacarde a estimé qu’il s’agit plus d’un problème lié à ‘’l’incivisme’’ qu’à autre chose. D’ou son appel à un travail en amont du Gouvernement à travers la sensibilisation sur le changement de mentalité.
Soulignons que la campagne passée de commercialisation de la noix de cajou a été la cinquième année de la mise en œuvre de la réforme de la filière anacarde adoptée par le Gouvernement ivoirien dans le but d’améliorer durablement le revenu du producteur à travers un prix bord champ rémunérateur.
Cette campagne 2018 a eu la particularité de se dérouler dans une conjoncture internationale défavorable marquée par des difficultés de commercialisation traduites par une baisse généralisée des prix bord champ et un rallongement des périodes de commercialisation dans l’ensemble des pays de la sous-région.
D.S (www.lepaysann.net)