11 (mai 2019 (lepaysann.net) Une conférence de presse s’est tenue jeudi 9 mai 2019 au Conseil Coton-Anacarde (CCA) à Abidjan-Plateau. Dr Adama Coulibaly, Directeur Général de la filière a expliqué les difficultés de la commercialisation de l’Anacarde et les mesures pour sauver la campagne 2019.
« C’est par manque de financement que les Indiens et les Vietnamiens ne participent pas à la campagne 2019. Personne ne leur a interdit d’y prendre part. Ce qui se passe en réalité c’est que l’Inde a décidé de passer à une bancarisation totale. Ils ont commencé par changer leur monnaie. Obligeant tous ceux qui avaient les anciennes monnaies à venir les déposer parce qu’à un certain délai cette monnaie devient caduque. Pourtant, dans la filière de la noix de cajou l’argent en espèce circule fortement. C’est donc, le manque d’argent en espèce qui empêche ces pays de prendre part à la campagne », a expliqué le directeur général.
Conscient de la difficulté de respecter les 800 0000 tonnes de prévisions indiquées en février dernier, Dr Adama Coulibaly a rassuré les producteurs : «Les mesures sont prises par le gouvernement et le conseil pour éviter une grosse perte aux producteurs. Sur toute l’étendue du territoire depuis deux semaines, nous avons nos équipes. Aucun acheteur ne prendra le produit avec nos parents à moins de 375 FCFA/kg, prix fixé par le gouvernement». Selon lui, les agents du conseil se heurtent par moment à un manque de collaboration des populations elles-mêmes dont certaines sont tentées de liquider rapidement leurs produits pour résoudre les besoins sociaux.
Poursuivant, il a indiqué que des efforts sont faits pour que la campagne dure jusqu’au 31 décembre de l’année en cours. «Que les producteurs nous fassent confiance. Avec le travail de sensibilisation, les producteurs sont rassurés. De plus en plus, ils comprennent que la commercialisation n’est plus seulement une affaire de trois mois. Nous-nous attelons à faire en sorte que les produits soient bien stockés et bien emballés en attendant que d’autres clients viennent acheter si le producteur n’a pas pu écouler toute sa production. La filière anacarde doit désormais contribuer au budget du pays », a conclu le directeur général.
Quant à la campagne du coton 2018-2019, 3ème année de mise en œuvre du zonage, les résultats sont très encourageants au 05 mai 2019, à savoir une hausse du nombre de producteurs qui passe de 88 522 en 2017-2018 à 102 860 en 2018-2019, soit 14 338 et 16,2% de nouveaux producteurs de coton ; une hausse de la production de coton graine qui passe de 412 646 tonnes en 2017-2018 à 458 762 tonnes en 2018-2019, soit une hausse de 11,2%. 442 800 tonnes avaient été projetées, soit 103,6% de réalisation des objectifs.
« Notons que la hausse de la production et les faibles rendements du Burkina Faso ont fait passer la Côte d’Ivoire du 4ème au 3ème rang des pays africains producteurs après le Mali et le Bénin », a confié avec satisfaction le Dr Adama Coulibaly, en dépit du mauvais rendement dans les zones concédées à la société SICOSA 2.0. Celle-ci s’est illustrée négativement par une couverture insuffisante des besoins en intrants des producteurs et des livraisons tardives des intrants (en juillet au lieu de mai en 2018).
D.S (www.lepaysann.net)