Dans l’attente de cette politique volontariste, les riziculteurs ivoiriens sont de plus en plus inquiets. Cette crainte est la conséquence de la mauvaise politique de distribution de semences, des intrants et des matériels agricoles mise en place par les structures de tutelle. Pour ces producteurs, tout ce qui concourt à la production du riz doit relever de la compétence des acteurs eux-mêmes, mais non pas d’autres personnes qui ne s’y connaissent pas.
Ces derniers sont convaincus que les matériels agricoles n’atteignent pas souvent la vraie cible, représentée par les riziculteurs. Le fait marquant, est que certains acteurs sont servis en intrants une à deux reprises, d’autres n’en reçoivent même pas du tout. Des situations qui impactent négativement le mécanisme de production du riz conformément à la volonté du Gouvernement qui entend réduire l’enveloppe consacrée à l’achat du riz venant de l’extérieur.
Ces remarques ont été faites par Monsieur Diabaté Mory, Président de l’OIA-Riz, le vendredi 6 octobre 2023, lors d’un panel organisé en marge du Salon international de l’Agriculture des Ressources Animales d’Abidjan (SARA) qui se tient depuis le 29 septembre 2023 au Parc d’Expositions d’Abidjan. « Il faut donner les machines à ceux qu’il le faut » plait le président de l’OIA-Riz, avant de préciser que l’activité de production de riz est une affaire de riziculteurs, mais non une affaire d’arrivistes. A entendre Monsieur Monsieur Diabaté Mory, la condition sinéquanome pour relever le défi de l’autosuffisance en riz c’est de mettre à la disposition des acteurs ce dont ils ont besoin pour travailler. Toute chose, qui selon lui, pourra à terme réduire la dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’extérieur qui peine d’ailleurs à couvrir les besoins des pays consommateurs. « On ne peut pas compter sur l’extérieur » indique Monsieur Diabaté Mory.
Selon le président de l’OIA-Riz « si nous voulons assurer notre indépendance en riz, il nous faut donner des moyens ». Parmi les moyens, il met en priorité les semences estimées à plus de 32 000 tonnes. A ce niveau, les acteurs peuvent se tranquilliser. Le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) , selon Monsieur Diabaté Mory, a promis à l’OIA-Riz, u, soutien financier pour l’achat d’intrants à hauteur de 25 millions de FCFA.