Le problème de l’appauvrissement des sols en Côte d’Ivoire, particulièrement en culture cotonnière, demeure une préoccupation majeure. Les producteurs de coton sont contraints d’utiliser des quantités massives d’engrais minéraux pour tenter de maintenir la fertilité des sols, mais les difficultés persistent en raison des problèmes structurels inhérents au sol lui-même.
Dans ce contexte, une convention a été signée, le 23 novembre 2023, entre le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) et l’Office Chérifien du Phosphate (OCP), à la Direction régionale Abidjan du CNRA. L’objectif de cette collaboration est de développer une stratégie pour restaurer la fertilité des sols utilisés dans la culture cotonnière, en mettant en œuvre un amendement phospho-calcique en complément de l’utilisation d’engrais minéraux.
Les principaux bénéficiaires des activités de cette convention sont les producteurs de coton, les organisations professionnelles agricoles, les sociétés cotonnières, les égraineurs ainsi que les industriels. La mise œuvre des activités de la convention se fera à la station de recherche sur le coton du CNRA à Bouaké et sur les postes d’observation des sociétés cotonnières telles que la CIDT, ICC et SECO, sur une période de trois ans.
Un aspect innovant de cette collaboration entre le CNRA et l’OCP est l’intégration d’une étude économique visant à évaluer l’impact de la stratégie d’amendement des sols sur les revenus des producteurs. Une démarche qui reflète l’engagement des parties à mesurer concrètement les retombées de cette initiative.
Il est à noter que le CNRA et l’OCP entretiennent une coopération établie depuis 2015, initiée en présence des chefs d’État de Côte d’Ivoire et du Maroc. Cette convention s’inscrit parfaitement dans le cadre de cet accord de coopération, soulignant l’engagement continu des deux entités à collaborer sur des projets d’importance stratégique et technique.
Le Professeur Sangaré Abdourahamane, Directeur Général du CNRA, et le Dr Koko Louis, Directeur Pays de l’OCP, ont exprimé leur volonté de renforcer cette collaboration technique et d’explorer d’autres thématiques agricoles d’intérêt, contribuant ainsi au développement agricole en Côte d’Ivoire, avec un impact significatif au niveau des communautés productrices.